DECOUVRIR un PATRIMOINE du XVème SIECLE   à  QUILINEN  en  LANDREVARZEC (29510)

QUILINEN : les siècles nous ont légué un merveilleux héritage !…

Peintures murales

Décorations des murs à l’origine :

Dès la construction de l’édifice, des peintures murales viennent décorer la chapelle. Des bribes de ces peintures sont encore visibles aujourd’hui : à droite et à gauche du Maitre-autel ainsi que des représentations de croix de consécration bien visibles dans le transept sur le mur Nord et le mur Ouest.

Bien évidemment aucun historien ou chroniqueur des siècles passés n’en fait mention. Et pour cause, les fresques du XVIIe siècle puis ultérieurement les badigeons de chaux ont recouvert les peintures originelles.

Sur le mur Nord
Sur le mur Ouest

Décorations actuelles des murs :

En 2013, l’abbé Yves-Pascal Castel et Joël Lubin ont réalisé une description détaillée de la chapelle de Notre-Dame de Quilinen.
Voir : « 2013 07 22 LANDREVARZEC QUILINEN CHAPELLE-Castel_Lubin »
(avec l’aimable autorisation des auteurs)
Ci-dessous des extraits de ce document :

Y-P Castel écrit en page 9 : « Des peintures murales qui enrichissaient les murs de Quilinen, mis à part ce qui sera signalé plus loin derrière le groupe de Saint Yves entre le Riche et le Pauvre, on ne voit que des bribes qui apparaissent sous l’enduit de chaux qui s’écaille en plusieurs endroits. ».

Complément d’information :
Les enduits de chaux ont été patiemment décollés lors de la récente restauration. Quelle belle surprise de découvrir des fresques du XVIIe siècle ! La qualité de ces peintures et leur étendue mérite un détour ; on s’extasie en imaginant ce qu’était ce décor d’apparat au moment de sa création.
Un cartouche de signature imbriqué dans le décor permet de dater ces fresques : Guillaume III Le Prestre de Lézonnet est évêque de Quimper (1614-1640) ; nous sommes aux environs de 1621.

Sur le mur Nord du transept, une peinture du XIXe siècle dessine un dais décoratif à l’arrière de la représentation de Saint Yves entre le Riche et le Pauvre.

Cartouche de signature

La roue de la vie :

Y-P Castel écrit en page 9 : « … il y a quelques années on pouvait voir sur le mur à droite près du chœur une fresque ancienne fort rare. Par bonheur, en 1972, Hervé Saliou a fait un relevé grandeur nature, procédant par décalque de cette composition intéressante.  Un homme vêtu comme au temps d’Henri IV, l’épée au côté  s’affère à mouvoir une grande roue maintenue verticalement entre deux chevalets placée au devant de lui. Broyeuse impitoyable n’est-ce pas l’allégorie du temps qui passe nous entraînant  inexorablement à la mort à en croire le grand squelette qui gît à terre. Chose curieuse  à droite de la roue se voit une main qui tient une mystérieuse torche allumée. »

Complément d’information :
Il y a dans la chapelle la représentation d’une roue de la vie, nommée aussi roue de fortune : représentation humaniste du cycle de la vie humaine. Quatre silhouettes positionnées sur le pourtour d’une roue à rayons décrivent la succession des âges de la vie : la jeunesse, l’âge adulte, la vieillesse, la mort. Depuis le XVIe siècle, cette peinture interpelle le visiteur, le pèlerin sur le sens à donner à la vie humaine.
Le magazine ARMEN, N°186, Janv-Fév 2012, page 20 à 25, présente un article de Bernard RIO sur les roues des fortunes auxquelles sont associées les roues à carillons : « … Hervé du Halgouët n’a cité, dans sa communication sur les roues à carillons, en 1908, que des exemples cornouaillais dans le Finistère, en l’occurence les roues des chapelles Saint-Jacques à Pouldavid, Notre-Dame à Confort-Meilars, La Forêt-Fouesnant, Quilinen à Landrévarzec, Saint-Herbot à Plonevez-du-Faou, … ».
A Quilinen ces deux installations se répondent en vis-à-vis.

Des commentaires plus complets sur ces représentations de roues de fortunes et roues à carillons sont à retrouver en page « Autres mobiliers » de ce site.

Roue de fortune : partie supérieure
Roue de fortune : partie inférieure

sablières et blochets, poinçons, poutres

Y-P Castel écrit en page 9 : « La nef de Quilinen est d’une tout autre structure que le chœur et son aile adjacente qui sont, on l’a vu tous deux  voûtés. La pierre laisse place dans la nef au bois des lambris divisé par la série des nervures reliées par la ligne horizontale du  sommet ponctuée comme il se doit des poinçons dépassant de la charpente  que l’on ne voit pas.

Et qui dit plafond en lambris, dit poutres, sablières, blochets et poinçons .


Les poutres de la nef au nombre de deux, de section octogonale, sont à engoulants avec un motif au centre un nœud orné, portant des blasons qui seront étudiés plus loin.


Les sablières et les blochets de la nef et du  bas-côté sont sobres. On y repère  quelques masques d’hommes ou de femmes, et quelque tête de bête. Certaines figures,  récentes, se  reconnaissent du fait qu’elles n’ont pas de traces du chaulage qui persiste sur les anciennes.  Ces figures sont de la main de Jean-René Le Dréau, menuisier et sculpteur à Pont-Coblant.


Les poinçons au nombre de onze sont ornés d’un motif feuillagé.
».

Un vase fleuri

Dans le haut de la nef, sur la gauche, au dessus d’un pilier cylindrique, une peinture présentant un vase garni de fleurs est une ornementation que l’on retrouve dans les édifices consacrés à la Vierge Marie.